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La récente restructuration du tissu universitaire en région PACA a conduit le laboratoire I3M, composé depuis sa création en 2004 de deux équipes de chercheurs en 71ème section, l’une de l’Université de Nice Sophia Antipolis et l’autre de l’Université de Toulon, à reconsidérer son projet scientifique et institutionnel. L’équipe de chercheurs I3M du pôle de Toulon se rapprochant de l’Université d’Aix-Marseille, leurs collègues de la 71ème section de l’UNS entendent ancrer davantage leurs problématiques de recherche dans celles de l’UCA, en inscrivant leurs travaux dans les académies d’excellence proposées (tout particulièrement « Homme, idées et milieux », elle-même insérée dans le « Le Défi du numérique »).

Lors du dernier contrat quadriennal, le laboratoire I3M a placé au centre de son projet le concept de DISTIC (Dispositif Sociotechnique d’Information et de Communication). Compte tenu de l’évolution des formes de la communication bouleversée par les technologies (révolution numérique comme 4ème révolution industrielle, émergence de la notion d’ « humanités numériques »), les chercheurs en 71ème section de l’UNS s’engagent à mobiliser leurs savoirs, historiquement construits et mis en lien avec leurs enseignements universitaires, vers une plus large considération des mutations profondes que produit la digitalisation sur nos sociétés, de l’échelle locale à la dimension internationale. Ils proposent de recentrer leurs recherches sur les transformations, sociales et culturelles, organisationnelles et managériales, territoriales et politiques… induites par cette digitalisation. Cette perspective motive et oriente les axes du laboratoire dans la continuité de l’évolution de l’offre de formation de la 71ème section (UFR LASH et IUT).

Les chercheurs de cette équipe d’accueil en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) souhaitent porter sur ces mutations un regard critique, tout en se situant dans une perspective interdisciplinaire de contribution au changement par des méthodes et problématiques spécifiques aux SIC, mais aussi nourries par les apports des disciplines connexes (sociologie, anthropologie, sciences de gestion, sciences politiques, esthétique, etc.).

A cet effet, l’équipe renforcera ses liens, déjà développés, par les chercheurs I3M lors de précédents contrats, avec les entreprises, associations et collectivités au plan local et régional. Elle poursuivra également sa coopération avec d’autres unités de recherche de l’UNS, tant au sein de l’UFR LASH (notamment LIRCES, CRHI, LAPCOS…) que d’autres composantes (notamment le GREDEG, avec lequel des partenariats ont déjà été établis par le passé). Mais surtout elle s’efforcera de développer des relations plus étroites avec d’autres partenaires impliqués au sein de l’UCA, plus particulièrement avec les Écoles de management (SKEMA, EDHEC) et les Écoles d’art et de design (SDS, Villa Arson, Rosella Hightower…).

L’équipe répondra à ces défis en développant une problématique transversale qui s’inscrit dans une approche globale et systémique des territoires et du numérique : Organisations, espaces et cultures à l’ère de la création numérique.

Son objectif est de repenser le couplage territoire/technologies numériques selon une approche communicationnelle et de produire des recherches de terrain pour faire émerger des solutions concrètes qui accompagnent le changement des pratiques professionnelles et personnelles pour améliorer le cadre de vie, favoriser l’implication des citoyens, exprimer l’identité d’un territoire.

Quand les dispositifs numériques sont inclus dans les politiques de développement des territoires, ils s’inscrivent dans une volonté de valoriser ses atouts culturels et de préserver une certaine qualité de vie (substitution des modes de transport, réduction des temps de déplacement, économie d’énergie des bâtiments, prise en compte des risques psycho-sociaux, slow management, marketing inversé…). Mais comment penser alors la dynamique sociale et la cohérence territoriale dans une dématérialisation de l’espace ? Comment les politiques et les acteurs des territoires utilisent-ils les nouvelles technologies pour créer du flux informationnel et au final pour affirmer l’identité d’un territoire ?