Journée d’étude
Présentation du projet Partita
Comment les artistes de la nouvelle économie créative se forment, travaillent en réseaux, communiquent et coopèrent au niveau local, national et international ? Quelles interactions sont générées pour gagner en légitimité et en notoriété ? Des modèles économiques viables sont-ils en développement ? Peut-on tirer un bilan des dynamiques innovantes mises en place ?
Pour répondre à ces questions, le projet Partita est développé depuis septembre 2017 dans le cadre de l’Académie d’excellence « Homme, idées et milieux du projet UCAjedi de l’université Côte d’Azur.
Ce programme basé sur la collecte de données, analyse les parcours sur la Côte d’Azur des artistes des arts vivants (théâtre, musique, danse, arts de la rue). Il a pour objectif d’améliorer la connaissance des trajectoires artistiques sur le territoire azuréen et de mettre en lumière les besoins des jeunes artistes en matière de formation initiale et continue, de financement, d’accompagnement et de soutien.
L’équipe du projet
Exemplaire de la volonté de faire travailler en synergie les membres de la COMUE, le projet PARTITA est porté par Nathalie Richebé (Skema Business School, laboratoire KTO-GREDEG). Les responsables scientifiques du projet sont Paul RASSE (Professeur des universités) et Nathalie RICHEBÉ (Professeur HDR).
Le projet inclut plusieurs partenaires : SKEMA avec Nathalie RICHEBÉ (Professeur HDR), Renata KAMINSKA (Professeur associé), Béatrice TOUSTOU (Professeur associé), le CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional de Nice) avec Thierry MULLER (Directeur) et Jean-Claude ALIMI (Directeur des études), l’ERACM (École Régionale d’Acteurs de Cannes et de Marseille) avec Didier ABADIE (Directeur) et Frédéric GROSCHE (Directeur des études), le laboratoire SICLAB (Université Côte d’Azur) avec son directeur Nicolas PÉLISSIER (Professeur des universités) et Paul RASSE (Professeur des universités) ainsi que la directrice-adjointe du laboratoire Claudine BATAZZI (Professeur des universités), Franck DEBOS (Maître de conférences), Bruno Girard (docteur, enseignant-chercheur), Lorrys GHERARDI (Maître de conférences), Vincent LAMBERT (Docteur, ATER), Linda RAVEZ (Maître de conférences), Véronique PILLET (Docteur, chercheur associé) et enfin L’ENTRE-PONT avec son administrateur Frédéric Alemany.
Les objectifs
L’ambition du projet est de contribuer à une transformation durable de l’économie créative du territoire azuréen sous plusieurs formes :
– rendre plus efficace le soutien à la création dans les Arts vivants,
– contribuer à enrayer la tendance au départ des jeunes artistes vers d’autres territoires considérés comme plus attractifs,
– participer à une réflexion sur les besoins de formation,
– faire émerger localement un réseau de chercheurs et développer à terme une expertise collective reconnue à l’international,
– ouvrir le projet à l’international dans une optique comparative.
Le déroulement du projet
La collecte des données est prévue sur deux ans. Elle comprend d’une part le recensement des initiatives et de la diversité des acteurs qui font la dynamique du tissu culturel régional, en commençant par la musique et le théâtre ; d’autre part deux séries d’entretiens semi-directifs auprès d’artistes diplômés ou non du CRR et de l’ERACM, réalisés par les chercheurs.
Des journées d’études, deux ateliers et un colloque final seront organisés en 2018 & 2019 pour générer des rencontres et des débats entre artistes et chercheurs, puis y faire participer les acteurs institutionnels. Enfin un rapport de recherche sera publié à la fin du projet.
Programme
de la journée d’études du 30 mars 2018
également à l’adresse : http://partita.hypotheses.org/124
Préambule
9h00. Accueil et café
À côté de la salle du Conseil, bâtiment A, 1er étage
9h30. Présentation du projet Partita
Paul RASSE, professeur à l’UCA (SIC.Lab Méditerranée), anthropologue de la communication
Nathalie RICHEBE, enseignant-chercheur à Skema Business School (GREDEG)
Art & numérique
10h00. Métamorphoses & devenir post-digital de l’œuvre d’art
Norbert HILLAIRE, professeur émérite à l’UCA, théoricien de l’art & des technologies
Qu’il s’agisse des formes des matériaux, des échelles, du support de l’œuvre d’art, nous sommes aujourd’hui en présence d’une extension du digital et du numérique à l’ensemble des modalités de l’oeuvre et, du fait même de cette « naturalisation du numérique », à une remise en question de l’hypothèse d’un art numérique : l’art se dilue dans le tout numérique. Nous nous interrogerons à partir de ce constat sur les problématiques du statut et de l’espace même de circulation de l’œuvre d’art, ainsi que sur ses échelles.
10h45. L’art au-delà du digital
Dominique MOULON, critique d’art & curateur indépendant, expert en cultures numériques
Les plus fervents défenseurs de l’art numérique se sont structurés en communautés à l’international en organisant des événements dédiés. Leurs pratiques arrivent aujourd’hui à maturité et le public est culturellement prêt à accueillir leurs créations comme il le fait déjà au sein de festivals. On remarque, dans le même temps, les premiers signes d’une acceptation du digital dans l’art aussi bien chez les institutions que sur le marché de l’art contemporain. Les outils numériques sont ainsi devenus des leviers et facteurs d’évolution de la trajectoire professionnelle des artistes. En sus de leur application aux univers de création, ces outils ont un impact sur les modes de sociabilité et les nouvelles manières d’entreprendre des artistes. Ils ont aussi une influence sur la diffusion et la valorisation des œuvres, qu’il convient de questionner.
11h30. Discussions
Nicolas PÉLISSIER (directeur SIC.Lab) & Frédéric ALEMANY (directeur de L’Entre-Pont)
Numérique en scène
14h00. La communauté inavouable : arts numériques au théâtre
Clyde CHABOT, auteure, metteure en scène, docteure en arts du spectacle
La communauté inavouable est une compagnie théâtrale qui au cours de ses vingt-cinq ans d’existence a régulièrement mis en jeu les arts numériques au cœur de ses créations dans le processus d’écriture scénique : intégration de virus informatiques dans le texte d’une pièce vidéo-projetée, utilisation d’un stéthoscope numérisé pour rendre visibles les battements de cœur des acteurs, réalisation d’un spectacle entre la France et le Québec via Skype… Les arts numériques lui ont également permis de donner le premier rôle aux spectateurs dans des spectacles participatifs ou de prolonger ses œuvres via les réseaux sociaux. Au-delà, les médias numériques sont fréquemment utilisés par les responsables et comédien-e-s de la compagnie pour travailler ensemble et valoriser leurs créations, suscitant de nouvelles pratiques et transformations professionnelles que l’on retrouve dans les tendances actuelles des métiers du spectacle vivant.
14h55. Discussions
Vincent LAMBERT (docteur associé au SIC.Lab) & Hervé ZÉNOUDA, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’UFR Ingémédia (Université de Toulon).
15h15. Réseaux numériques, création & communication :
mise en perspective et projet CREAMED
Hervé ZÉNOUDA.
16h00. Fin
Responsables scientifiques : Nathalie Richebé & Paul Rasse
Communication : Véronique Pillet vpillet@unice.fr
Suivez le projet